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Europe La Constitution n'a "rien" pour "inquiéter les agriculteurs" (Bussereau)

Le ministre français de l'Agriculture, Dominique Bussereau, a affirmé dans un entretien au Monde daté de vendredi qu'il n'y a "rien" dans le traité constitutionnel européen "de nature à inquiéter les agriculteurs, bien au contraire".

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"Sur l'élargissement, chacun doit savoir que les pays de l'Est sont des marchés très importants pour notre agriculture", a ajouté le ministre, interrogé par le journal sur les sondages qui donnent le non majoritaire chez les agriculteurs pour le référendum du 29 mai sur la Constitution européenne.

"Les craintes portent sur la réforme de la politique agricole commune (PAC) en 2006 et sur l'élargissement de l'Europe. Les agriculteurs se demandent également si cette nouvelle Europe, dont ils craignent qu'elle se dilue au profit d'une zone de libre-échange, ne capitulera pas lors des négociations au sein de l'Organisation mondiale du commerce en fin d'année", a-t-il commenté. Mais "si le non l'emporte, j'imagine aisément l'offensive de nombreux pays pour remettre en cause l'accord qui consolide financièrement la PAC jusqu'à 2013", a déclaré M. Bussereau.

"Il faut aussi que des personnalités, comme Luc Guyau ou Jean-Michel Lemétayer, favorables au traité à titre personnel, fassent campagne", a ajouté le ministre, en citant l'ancien et l'actuel présidents de la FNSEA, le premier syndicat agricole français. La FNSEA, lors de son récent congrès, a décidé de ne pas donner de consigne de vote pour le référendum. Selon un sondage Ifop diffusé le 22 mars, 69% des agriculteurs français ayant arrêté leur choix ont l'intention de voter non, et 31% oui. Toutefois, 42% des agriculteurs interrogés alors n'avaient pas encore arrêté leur choix.

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